Vivre un événement traumatique

 

Vous avez vécu un événement traumatique ou vous êtes l’aidant d’une personne ayant vécu ce choc dans sa vie ?

  • Accident vasculaire cérébral ou rupture d’anévrisme ou de MAV,
  • Annonce brutale et sans ménagement d’un diagnostic, Évènement qui fait effraction, Accidents sur la voie publique,
  • Agression physique ou sexuelle ou psychologique,
  • Deuils inattendus, Catastrophe naturelle,
  • Maltraitance des enfants ou négligence, Témoin d’actes de violences, Guerre…


La prise en charge du psychotraumatisme concerne les conséquences psychiques dues à cette exposition à la mort ou à la peur de mourir, un phénomène d’effraction du psychisme et de débordement de ses défenses. L’exposition au traumatisme peut être vécue personnellement ou en tant que témoin direct. Les effets d'un traumatisme varient selon les individus, se manifestant de diverses manières et ayant un impact considérable sur les personnes qui en sont victimes. Les effets peuvent affecter profondément les fonctions cognitives, émotionnelles et physiques, avec des effets sur le long terme.

Le choc de l’événement vient saisir par surprise. Cette violence inattendue ne permet pas de mobiliser les défenses face au danger. L’appareil psychique est débordé, c’est la sidération. Le sujet n'a pas de mots pour venir représenter l'événement. L'effroi provoque également un  « blanc », une disparition de toute émotion. En outre, cette confrontation au réel de la mort conduit à un effondrement des trois convictions : celle d'un sentiment d’invulnérabilité voire d’immortalité, celle d'un environnement protecteur et celle d'un autrui secourable. Les certitudes du sujet sur le monde, avec lesquelles il s’est construit et qui le sécurisent, s’effondrent, laissant place au chaos. Ce vécu entraîne un profond bouleversement du sujet dans ses rapports avec le monde et avec lui-même.

La thérapie tenant compte des traumatismes vise à reconnaître les symptômes et à comprendre leurs causes profondes. Elle offre un environnement sécurisant et bienveillant aux patients, en répondant à leurs expériences et besoins individuels et en favorisant la guérison et la résilience.

 

Objectifs :

  • Identifier les différentes manifestations et effets du traumatisme, notamment les impacts cognitifs, émotionnels et physiques.
  • Mettre en œuvre des ressources tenant compte des traumatismes afin de créer un environnement sûr et favorable aux patients.
  • Elaborer des stratégies individualisées qui répondent aux expériences et aux besoins uniques des personnes ayant survécu à un traumatisme.


A travers ma formation de Thérapeute Familial Psychanalytique et Psychodrame à la Société de Thérapie Familiale Psychanalytique d’Ile de France à Paris, j’ai participé pendant 12 ans dans un groupe de recherche sur le « Traumatisme et la Filiation ». Je suis devenue Membre de cette société. J’ai élaboré autour des récits du traumatisme, sur les stratégies d’adaptation et l’habituation à l’événement. Tout en identifiant les ressources autour de soi, repérer la souffrance dans la famille, les particularités de fonctionnement, les défenses mises en place, décrypter les liens. Ecouter la famille en tant que groupe et pas seulement l’individu, identifier les modes de communication.

Ma rencontre avec Anne Ancelin-Schützenberger, m’a donné les outils du génosociogramme, arbre généalogique constitué des événements marquants relevés sur plusieurs générations, ce qui ouvre sur de nouvelles perspectives de compréhension. Mais également la psychogénéalogie, cette technique qui propose d’écouter les répétitions, les résonances au sein de sa famille.

Mon parcours institutionnel m’a formé également à la psycho éducation afin de fournir les informations nécessaires sur les réactions au stress, la gestion des souvenirs traumatiques et la gestion de la détresse. Cibler les émotions telles que le traumatisme, la culpabilité, la honte, la colère, le chagrin ou la tristesse et les réguler. Le traitement cognitif de l’événement, la restructuration et la construction du sens.

Mon expérience d’accompagnement des personnes victimes d’un traumatisme ou d’une pathologie du membre supérieur avec le Réseau Prévention Main Centre, afin de diminuer les séquelles psychologiques, mais également afin d’identifier les obstacles à la réinsertion socio professionnelle, optimiser la prise en charge du handicap, améliorer la qualité de vie.

Enfin l’utilisation de l’Hypnose thérapeutique (IFH, IPNOSIA) s’avère intéressante par sa similitude avec l’état de stress post traumatique. Le processus de dissociation est une caractéristique commune à l’état de transe hypnotique et à l’état de stress post traumatique. Elle se rattache à un état de conscience modifiée avec focalisation de l'attention. Elle survient spontanément plusieurs fois par jour. Elle est nécessaire à l'équilibre psychique. Lorsqu'elle est volontairement induite, elle constitue le mécanisme central de l'état hypnotique.

 

L’effet de surprise et l’effroi créés par la soudaineté et le caractère inattendu de l’évènement traumatique jouent un rôle d’induction très puissant. Cela provoque chez la victime une modification instantanée de son état de conscience avec, comme corollaire, une dissociation : le sujet est à la fois acteur et spectateur de son vécu. Cela se manifeste par une sidération des facultés mnésiques (la pensée est comme paralysée) et une catalepsie des facultés physiques (le corps est figé et ne réagit plus). Ces phénomènes, le plus souvent transitoires, peuvent parfois s’inscrire dans la durée si la frayeur a été importante. La dissociation hypnotique permettrait de supprimer la dissociation provoquée par le trauma et par conséquent, la suppression de l’encodage des symptômes qui lui sont liés. Tout se passe comme si l’hypnose ramenait la victime, de l’état de conscience modifiée dans lequel le trauma l’a plongée et la maintient, à un état de conscience d’éveil, ce qui lui permet de se relier à nouveau au monde des vivants.