L’évaluation comme l’accompagnement du haut potentiel a longtemps été centré sur l’enfant, en s’ouvrant aux problématiques propres à l’âge adulte, cette évolution témoigne de ce souci d’inclure le concept de « haut potentiel » dans une trajectoire développementale tout au long de la vie.

• Comment accueillir le questionnement de l’adulte et y répondre dans l’intérêt de la personne ?
• Quels enjeux majeurs doivent être considérés dans la prise en charge thérapeutique et dans les stratégies de changement ?
• Comment travailler les compétences émotionnelles lorsque c’est nécessaire ?
• Comment l’intelligence peut-elle devenir une alliée dans le processus de résilience ?

Une suspicion de haut potentiel chez l’adulte peut avoir différentes origines. Elle se manifeste par le repérage de caractéristiques personnelles, identifiées comme des indices. Il est donc particulièrement important de revenir à la description des phénomènes, c’est à dire à la façon dont les choses se manifestent concrètement pour chacun.

Soulignons la nécessité de prendre garde aux biais cognitifs qui favorisent la reconnaissance de tout un chacun à ce « portrait type HP ». Parmi les adultes ayant passé le test de QI la WAIS dans notre cabinet, moins d’un tiers à obtenu un QI de 130 ou plus. On notera cependant que les deux tiers ont obtenu un QI de 120 ou plus, niveau présent chez seulement 9% de la population générale. La suspicion de niveau intellectuel élevé est donc souvent justifiée, les résultats sont plus ou moins homogènes. Il nous semble pertinent de transmettre l’idée de continuum des capacités cognitives plutôt que celle d’une catégorie distincte, déterminée par un seuil précis.

Accompagner l’adulte dans sa demande d’évaluation ne vise pas seulement à recueillir des données pour identifier des difficultés ou des capacités, cela cherche également à permettre au sujet de vivre une expérience, qui en elle-même, l’aide à s‘accomplir positivement. Le haut potentiel ne constitue pas en soi un problème à traiter, ou une cause systématique de difficultés. L’élaboration de la demande vise donc à amener la personne à identifier ou clarifier les enjeux sous-jacents à son questionnement, ses besoins ou ses difficultés, ainsi que les ressources dont elle dispose.

Le professionnel évalue aussi la situation actuelle de la personne qui se prête à l’approfondissement de la question du haut potentiel à ce moment de sa vie. Nous nous devons d’envisager aussi d’autres alternatives au haut potentiel qui peuvent expliquer le trouble rapporté. Il est tout à fait possible de présenter à la fois un haut potentiel et un trouble… Un haut potentiel peut également jouer un rôle dans l’apparition ou le maintien de certaines difficultés, ou bien aider à les compenser. Il nous semble particulièrement important d’amener la personne qui consulte à initier une réflexion sur la façon dont elle réagira si les investigations infirment la présence d’un haut potentiel ou pas. En s’interrogeant sur un possible haut potentiel, le sujet a entamé un questionnement sur lui-même, sur ses caractéristiques ? C’est une opportunité de développement personnel, sur son vécu ou ses particularités dans une perspective différente.

Pour plus d’informations :
Neurotransmetteurs : https://www.neurotransmetteurs.be/

Webographie
Associations
AFEP (France) : https://afep-asso.fr
ANPEIP (France) : http://www.anpeip.org
MENSA (France) : https://mensa-france.net
ASEHP (Suisse) : https://asehp.ch
EHP (Belgique) : http://www.ehpbelgique.org/notre-association
Haut Potentiel (Québec) : https://hautpotentielquebec.org
AQD (Québec) [https://www.aqdouance.org/]
NAGC (USA) : https://www.nagc.org
Singularités Plurielles [https://singularitesplurielles.be/haut-potentiel/]
École et HPI : https://ecoleethpi.fr

Bibliographie :

ADDA A. & BRUNEL T., (2015) Adultes sensibles et doués, trouver sa place au travail et s’épanouir. ODILE JACOB.

BOST C., (2016). Surdoués : s’intégrer et s’épanouir dans le monde du travail. VUILBERT.

BRASSEUR S., & CUCHE C. (2021). Tout savoir sur le haut potentiel. MARDAGA.

CLOBERT N., & GAUVRIT N. (2021). Psychologie du haut potentiel. DEBOECK.

SIAUD-FACCHIN J. (2008). Trop intelligent pour être heureux. ODILE JACOB.

TINOCO C., (2014). Intelligents, trop intelligents, les « surdoués » de l’autre côté du miroir. JC LATTES.